« Entre l'Angleterre et la France, il y a la Finlande »
Si la communauté magique avait voulu réunir, en un même jour, deux êtres totalement différents, elle ne s'y serait pas pris autrement. Coupe du Monde de Quidditch. Elle avait, cette année, lieu en Finlande. Angleterre versus Japon. Une affiche unique. Deux excellente équipe, malgré qu'elles n'atteignent ni l'une, ni l'autre, le niveau des meilleures équipes qu'elles avaient écrasés dans les matchs précédents. L'Equipe d'Angleterre était, d'ordinaire, une équipe qui se faisait écraser. Mais cette année, l'affiche était parfaite. L'Equipe nippone avança sur le terrain, princière et strict. Puis suivi l'équipe anglaise
La plus jeune, et unique femme, de l'équipe, leva des yeux émerveillés. C'était sa première sélection dans l'équipe et ils étaient déjà en Coupe du Monde. Toute la communauté magique d'Europe avait fait le déplacement. Elle adressa un ravissant sourire a stade. Elle était la meilleure attrapeuse que l'Equipe d'Angleterre n'est connu dans ces dernières années. Le match débuta. Le score oscillait. La foule retient son souffle quand les deux attrapeurs plongèrent vers une minuscule boule dorée dotée d'ailes. Fin du match. L'Angleterre l'emportait. Elle était ravissante, avec son sourire candide. Et cette nuit, avec ses camarades, elle ferait la fête jusqu'au matin pour célébrer dignement la victoire.
Il était dans les gradins, regardant le match avec attention. Lui, le Français, était fervent supporter de du Japon. Il ne put retenir un juron de déception quand son équipe favorite, il avait depuis longtemps arrêté de suivre les défaites consécutives de l'équipe nationale française, échoua si près du but. C'était le jeu. Ils avaient atteint la finale, c'était déjà un exploit en soi. Dominique regarda un instant autour de lui, les supporters anglais en pleuraient de joie. Il descendit les escaliers sans se retourner.
Perdue dans la foule, elle avançait telle une inconnue alors que quelques heures plus tôt, elle était au centre de la fête. Elle ? Wendy Sanders, l'attrapeuse anglause. Elle se heurta à quelqu'un dans la foule et s'excusa, par habitude, en anglais. Il la fixa un instant et répondit quelque chose en français Un seul futur. Une seule âme sœur. Et la différence...
« Et si j'étais plus banale, tu m'aimerais autant ? »
Première crise conjugale, premières fois, premiers projets. Ils déménagent, emménagent. Les plaines de la France, parfaite et pleines de lumière. Un beau manoir à l'écart des Moldus, un grand jardin pour de futurs enfants. C'était si parfait, comment en douter ? Pour lui, elle avait tout laisser tomber : l'avenir professionnel tant rêver dans l'équipe d'Angleterre, la famille anglaise, ses amis... Elle était juste devenue une femme comme les autres. Un beau mariage, très vite une grossesse tant espérer. Elle avait prié des nuits entières qu'il s'agisse d'une fille. Pourquoi pas un garçon ? Il avait laisser faire sa compagne. Et elle était arrivée. Sandy Misha Delagardenne. Puis une seconde. Jillian Carol-Ann Delagardenne. Puis la troisième Spencer Caleigh Delagardenne.
«Tu veux savoir quoi exactement ? »
La seconde ? C'est moi ! Annunziata Ferrazzini. Blonde, les yeux bleus, mince et parfaite. Comme mes deux sœurs. Mon père disait que nous ressemblions à ma mère. Oui, sans doute... Mais ni l'un, ni l'autre, n'avait ces superbes yeux bleus. J'avais les cheveux parfaitement blonds alors que ceux de mon père était d'un brun profond. J'ai souvent poser des questions à ma mère. Quand on jouaient au Quidditch par exemple. Combien de fois avais-je amener le sujet ? Mais elle m'avait toujours dit que je lui ressemblait juste beaucoup. Oui... sans doute.
Je dois avouer que mon enfance à toujours été parfaite. Elevée à la campagne, on m'avait appris le Quidditch dès que j'avais su tenir sur un balais. Mes parents étaient toujours là. On m'avait fait découvrir la civilisation moldus tout en m'apprenant à vivre comme une sorcière. J'étais d'un naturel calme, mes parents n'avaient donc aucun doute sur ma capacité de contrôle. Avec Sandy c'était plus tendu. Moi, sa cadette, j'avais été parfaite pour mes parents. Et ma petite soeur Spencer en a fait les frais. Comment faire lorsque sa sœur aînée est parfaite ? On ne peut rien faire de plus. Juste décevoir ses parents.
« La fierté, c'est dans mes yeux. Le reste, c'est au fond de mon cœur. »
Beaubâtons... Je ne tenais pas en place le jour précédent le départ. J'en avais presque fait une nuit blanche. Je voulais tellement entrer dans cette école. Mon père y avait d'ailleurs fait ses propres études. Ma mère avait intégré Poudlard. Entrer à Beaubâtons était mon plus grand rêve. Je voulais y entrer plus que tout au monde. Nul autre endroit sur terre n'aurait pu me convenir. C'était Beaubâtons ou... la mort, oserais-je dire ?
Je savais que la bas, je deviendrais quelqu'un. Quelqu'un d'autre qu'une prétendue française. Je ne suis pas idiote Maman, maman, j'ai bien fini par rencontrer William. Un anglais, qui trainait bien trop en France pour quelqu'un qui n'y avait aucune attache. Avec des yeux si bleus...
Yes mum, je comprends. On s'y noierait n'est-ce pas ? Alors moi, j'ai fermé mes yeux sur ça. Ce que tu as fait ne me regarde pas. Si tu as fait la misère à ton mari en lui faisant trois filles illégitimes, c'est ton problème... Moi tout ce que je voulais, c'était entrer à Beaubâtons comme l'avais fait ma sœur Sandy, avant. Bien sur, arriver après elle était un peu tendu. Elle avait largement dit à ses camarades qu'elle était la fille de deux joueurs de Quidditch et qu'elle n'était pas plus française qu'une vache espagnole. Mais enfin... Ma soeur l'effrontée était préfète. Un rang au dessus de moi donc. Alors j'ai tout donné dans la seule chose que j'avais : le Quidditch. Entrer comme attrapeuse, merci maman, dès sa première année, c'est quand même exceptionnel.
Beaubâtons... J'en suis une élève. Une élève importante, j'aime me le dire. J'excelle dans toutes les matières. Je suis une joueuse de Quidditch brillante. Et quand on nous a annoncé que Beaubâtons enverrait une délégation à Poudlard pour le tournois des trois sorciers, j'ai sauté sur l'occasion. William m'y a poussé bien sur. Après tout, faire ressortir sa "fille" du lot à Poudlard, école dans laquelle il a lui même étudié, était une aubaine pour lui. Parce que oui, vous l'aurez bien compris, le "secret" sur ma paternité n'est un secret pour personne outre-manche. Alors qui suis-je ? Jillian Carol-Ann Delagardenne ? Ou Jillian Carol-Ann Westanders ? A vrai dire, ça ne m'importe que très peu.
Me concernant, toujours ? Je ne vois vraiment plus quoi vous dire. Maintenant c'est à vous de me découvrir...